Les élèves (et les enfants) discrèts - un livre à lire

Dans notre société et notre système scolaire, on favorise les gens qui ont un caractère extraverti. C'est-à-dire que l'on valorise ceux qui s'imposent par leur "force de caractère", leur manière de de se faire entendre. Dans les bulletins trimestriels, les professeurs n'hésitent d'ailleurs pas à critiquer le caractère "trop timide" de certains élèves.

Pourtant, les gens plus discrèts et plus silencieux ont parfois de meilleures idées mais ne souhaitent pas ou ne parviennent pas à se faire entendre. Notre société perd ainsi un certain nombre d'idées précieuses (dans les entreprises, en politique, dans tout groupe d'humains engagés autour d'un projet).  

La psychologue américaine Susan CAIN a écrit un livre sur ce sujet qui m'a ouvert les yeux. Il sera très prochainement disponible en français: La force des discrets , publié chez JC Lattès et disponible en format électronique.  

Le message du livre se veut tout d'abord rassurant: non, il ne s'agit pas d'une faiblesse de caractère que d'être discrèt ou timide. Non, il ne faut pas faire une thérapie pour devenir plus extraverti, ou, pire encore, prendre des pillules pour être comme les autres. La discrètion, souvent associée à un sens aiguë de l'observation peut être source de richesse et de qualités. Si on est introverti, il faudrait surtout cesser de se faire violence pour être comme les autres.

Si je me permets de recommander la lectures de ce livre aux parents, c'est pare ce que j'ai l'impression que les parents d'enfants timides s'inquiètent beaucoup et essayent de pousser leurs gamins à changer de caractère.

Je pense aussi que le système scolaire français avec ses horaires démentiels porte particulièrement préjudice aux enfants discrèts, timides et/ou hypersensibles. Ils ont besoin de moments où ils ne font rien, où ils peuvent se ressourcer.